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Eradiquer complètement les limaces n’est pas toujours la solution : elles ont une importance écologique forte. En effet, elles contribuent à former l’humus par le recyclage des végétaux (et parfois animaux) morts. Elles régulent aussi la pousse des adventices. Les limaces sont aussi une source de nourriture pour une partie de la faune (cf “les prédateurs de limaces”). Lorsque le jardin est dans un état d’équilibre, la limace n’est donc pas un problème.
A savoir:
La limace tigrée (Limax maximus) est une alliée des jardiniers. Contrairement à ses congénères, elle ne mange pas les plantes du potager mais seulement les végétaux en décomposition. De plus elles dévorent les autres limaces qui vous nuisent.
On retrouve souvent les limaces dans les sols aérés, argileux et avec des restes de végétaux. Du côté météorologique ces gastéropodes aiment un temps humide et tempéré avec des températures entre 15 et 20 °C.
Certaines sources mettent en avant le fait qu’une population importante de limaces correspond à un déséquilibre (notamment en champignon). Le meilleur moyen de limiter les populations sur le long terme serait alors de laisser l’équilibre se créer, via par exemple l’installation de prédateurs.
Si toutefois une intervention vous semble nécessaire voici quelques moyens de contrôle des limaces :
Favoriser les prédateurs
Comme tout animal la limace a des prédateurs. Ses principaux prédateurs sont les : grenouilles, crapauds, salamandres, hérissons, taupes, musaraignes, orvets, certains oiseaux et certains insectes comme les carabes, les mille-pattes et les staphylins.
Pour attirer les insectes il est par exemple possible de construire un hôtel à insecte.
Planter les bonnes essences
Les limaces sont sensibles à l’odeur de certaines plantes. Voici donc quelques exemples de plantes qui ont pour propriété d'éloigner les limaces de vos plantations : des capucines, géraniums, bégonias, ail, oignon, persil, cerfeuil, consoude ou cassis.
Eriger des barrières
Déposez autour de vos cultures de la sciure ou copeaux de bois, des coquilles d’œufs écrasés, du marc de café ou du sable. Cette barrière aura pour effet de dessécher le mucus sécrété par les limaces qui leur permet de se déplacer. Quelques précautions sont toutefois à observer, pensez par exemple à renouveler la barrière après chaque forte pluie. Prenez également garde à ne pas abuser de la cendre ce qui risquerait de déséquilibrer le sol. On pourra aussi utiliser des bouteilles coupées à placer au-dessus des semis pour protéger les jeunes plantules (à retirer quand la plante est suffisamment robuste).
La récolte manuelle
Après un arrosage ou un jour de pluie, et de préférence à la tombée de la nuit, ramassez les limaces à la main. Munissez-vous éventuellement de gants pour vous protéger du mucus sécrété par les limaces. Pour accélérer la récolte, il est possible d’attirer les limaces avec un amas de déchets végétaux placés sous une planche ou un pot renversé.
Toutes les limaces ne sont toutefois pas néfastes, trois espèces sont à surveiller en particulier :
la grosse limace rouge
,
la limace horticole
et la
la petite limace grise
.
De nombreuses autres méthodes de contrôle sont parfois proposées : éloigner les végétaux en décomposition, fabriquer un piège à bière, utiliser un anti-limaces (nématodes, purins et décoctions, granulés de phosphate de fer, pesticides...). Ces méthodes ne se marient pas bien (voir pas du tout) avec une gestion écologique du jardin favorisant la biodiversité. Elles sont soit en opposition avec le principe du paillage ou compostage de surface, soit non sélective (d’autres animaux seront impactés), voir toxique pour le sol et la faune.
Wikipedia, les limaces.
Ecoconso, astuces naturelles.
Hervé Coves, « Gestion holistique des limaces » [archive], sur youtube.com, 9 août 2014